jeudi 13 décembre 2012

UMP: QUATRE SEMAINES DE CONFLIT

Depuis le 18 novembre dernier rien ne va plus à l'UMP. De péripétie en péripétie, le parti de droite montre une facette de moins en moins glorieuse, qui pourrait bien le desservir. Les militants ont de plus en plus de mal à suivre la cadence. Pourtant les élections partielles de ce week-end,  montrent le contraire. Petits rappel des faits.


Un malheur n'arrive jamais seul, c'est le constat que peuvent faire les militants de l'UMP depuis près de quatre semaines. Ce jeudi, le président copéiste de la Commission des recours du parti, Yannick Paternotte, a été condamné à 15 mois de prison avec sursis, et une inéligibilité de deux ans. Le tribunal correctionnel de Nanterre l'a reconnu coupable d'avoir accepté le 1er octobre 2004 un bien immobilier d'une valeur de 210 000 euros. Cette somme correspond aux 3/10e de la propriété en indivision de la victime, une vieille dame décédée en 2008 après avoir été placée sous tutelle.


Yannick Paternotte entouré des Jeunes Pop parisiens, lors de la campagne pour les présidentielles 2007 / Photo:Jump9blog

Mais ce n'est pas la déception de la semaine. En effet, mardi 11 décembre avait lieu une quatrième rencontre entre Jean-François Copé et François Fillon. Malgré un ultimatum imposé par Nicolas Sarkozy aux deux prétendants à la présidence, aucun accord n'a été trouvé. L'entente ne sera pas pour cette semaine!




Et la "twittosphère" ne tarde jamais à se déchaîner sur se sujet:



Malgré cela, un coin de ciel bleu a su naître au milieu de la grisaille ambiante. Ce week-end avait lieu les élections législatives partielles, et la crise interne de l'UMP n'a eu d'impact négatif. Les bleus ont même grapillé quelques sièges au PS.




SEMAINE 3: CHACUN SES POSITIONS

Les cotes de popularité de François Fillon et de Jean-François Copé perdent six points en un mois, respectivement à 38% et à 20%, tandis que celle d'Alain Juppé, éphémère médiateur, grimpe de 4 points, selon le baromètre mensuel de TNS Sofres-Sofra group pour le Figaro Magazine. Mais malgré ces mauvaises notes, les deux protagonistes restent campés sur leurs positions.

Dans son édito politique sur Europe 1, Caroline Roux explique que Jean-François Copé ne lachera son poste pour rien au monde.








SEMAINE 2: TROUVER UNE SOLUTION?

Une seule idée en tête pour les deux frères ennemis, trouver une solution qui arrange tout le monde... Ou presque. Fillon demande un référendum des adhérents du parti afin de changer les statuts, et d'élire un nouveau président. Un médiateur est même proposé, en la personne d'Alain Juppé qui était prêt à tenir son rôle pour que l'UMP se sorte de cette mauvaise passe. Le clan Copé a refusé toute médiation mais pas le référendum. L'ex-secrétaire général du parti propose alors à son rival de faire un référendum en 2014, après les municipales, date jusqu'à laquelle il restera président comme l'a annoncé la COCOE la semaine précédente.

Le 27 septembre à Marcq-en-Baroeul. (Photo Reuters)

C'est également ce moment qu'à choisi Nicolas Sarkozy, pour entrer dans la danse. L'ancien chef de l'Etat a été grandement réclamé tant par les deux camps que par les militants. Un rôle de médiateur là aussi, qui ne semble pas mieux fonctionner. Sarkozy reçoit tout à tour Copé et Fillon mais sans succès. Une initiative qui est presque raillée aujourd'hui à l'UMP.








SEMAINE 1: LE CRI A L'ARNAQUE

Souvenez-vous, il a suffit de quelques dépouillements pour que des arnaques soient dénoncées dans les deux camps. Tout a commencé avec des résultats si serrés que les deux candidats s'auto-proclament vainqueurs. La commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) avait recommencé les travaux de comptage interrompus à 4 heures lundi matin.

Sans compter sur les soutiens des deux camps qui s'accusaient mutuellement de bourrages d'urne et autres "tricheries" en tout genre. Des intox, pour la plus part, qui ont permis aux socialistes entre autres de se moquer ouvertement de l'UMP.




Le plus gros scandale a été celui des oubliés des DOM-TOM. Dans un communiqué François Fillon annonce que 1 304 voix auraient été oubliées en Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Mayotte.


"L'examen approfondi des résultats révèle que trois départements n'ont pas été comptabilisés. (…) Mon souci de l'unité de notre parti et de son honneur (…) me conduit à réclamer simplement la vérité" - François Fillon

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